The Hate U Give – La Haine qu’on donne
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Réalisateur : |
George TILLMAN JR. | ||
Acteurs : |
Amandla Stenberg, Regina Hall, Russell Hornsby, ... | |||
Genre : |
Drame | |||
Durée : |
2 h 13 | |||
Date de sortie : |
23/01/2019 | |||
Titre original : |
The Hate U Give | |||
Note "critique" : |
3,00 | |||
Classement 2019 |
2 / 88 |
Résumé : |
.O xx |
.O. Starr est témoin de la mort de son meilleur ami d’enfance, Khalil, tué par balles par un officier de police. Confrontée aux nombreuses pressions de sa communauté, Starr doit trouver sa voix et se battre pour ce qui est juste. .O. |
Xavier |
.O. L'histoire ? Elle pourrait provenir d'un des nombreux faits divers américains qui franchissent l'Atlantique : un jeune afro-américain est tué par un policier blanc lors d'un contrôle routier. Dès le départ, le sort du policier ne semble pas faire de doute puisque dans ces cas-là, la présomption d'innocence ira toujours du même côté. Lorsqu'on entend ce genre de faits divers (aux USA comme en France d'ailleurs), il y a toujours cette question qui revient : est-ce qu'il n'y avait pas des moyens d'éviter cette issue fatale ? Que ce soit par l'attitude du policier (qui sait qu'il est filmé et enregistré depuis sa voiture de patrouille ou sa caméra solo) ou bien par l'attitude de la personne arrêtée (quel intérêt de faire le beau et d'attraper cette brosse à cheveux à ce moment là ?). Tiens, en écrivant cette critique j'entends à la radio : "Deux jeunes de 17 et 19 ans sont morts dans un accident de scooter alors qu’ils étaient poursuivis par la police samedi soir à Grenoble, un drame qui a déclenché de violents affrontements avec les forces de l’ordre". Premier réflexe : quel était le contexte ? L’accident a eu lieu peu après que les deux jeunes eurent « refusé de se soumettre à un contrôle de police », (d'après un policier, confirmant des informations du quotidien régional Le Dauphiné Libéré). D’après le journal, le conducteur et le passager ne portaient pas de casque et le scooter avait été signalé plus tôt pour des infractions routières. D’après le parquet, l’intervention des policiers était « totalement justifiée » : les policiers n’auraient pas suivi les deux jeunes « s’ils n’avaient pas mis les autres usagers de la route en danger, en brûlant des feux rouges, en roulant sur le trottoir, en roulant à vive allure ». Est-ce que ces infractions justifiaient que ces jeunes perdent la vie ? Évidemment que non ! Pourtant que répondriez-vous aux deux questions suivantes : les policiers devaient-ils essayer de les arrêter ? Les jeunes auraient-ils dû obtempérer (qu'ils aient - ou non - été responsables des précédentes infractions) ? Pour moi les deux réponses à ces questions sont positives et, du coup, quand on voit les conséquences je ne peux qu'avoir des doutes et me demander ce qui aurait pû/dû être fait pour éviter cela sans pour autant laisser les conneries impunies... Je m'égare mais la problématique du film permet de mener ce genre réflexions (dans un autre contexte puisque dans le film, le jeune ne fait que se recoiffer) et de les pousser bien plus loin que ces deux-trois réflexions du soir qui, au final, ne trouveront pas de conclusion qui me convainc ! La première scène du film annonce la couleur : le père de famille explique à ses 3 enfants la manière de se comporter lors d'un contrôle de police. Discussion censée se dit-on dans un premier temps, avant de s'interroger : est-ce que TOUS les parents ont ce genre de discussion avec leurs enfants où est-ce seulement quelque chose de fait dans les familles afro-américaines ? Le film ne donne pas la réponse mais certains éléments de la suite de l'histoire ne laissent guère planer le doute. Je ne vais pas vous raconter toute l'histoire, mais cette scène illustre parfaitement ce que j'ai apprécié dans ce voyage aux USA version 2019 : la démonstration n'est pas sentencieuses, elle n'est pas tiède non plus ( les manifestants par opportunisme en prennent pour leur grade ) et elle ne cherche pas à enfermer ses personnages dans des cases. Entre le père (ancien membre du gang local), l'oncle (qui travaille dans la police locale), le petit ami qui ne comprend pas tout mais veut aider, les militants qui s'emparent de l'affaire, les copines de lycée qui forment le terreau d'une société où les non dits font mal, ... Vous l'aurez compris, j'ai vraiment aimé ce film qui a quelques défauts mais qui m'a paru sincère et subtil, deux qualités qui ne sont pas si souvent présentes sur nos grands écrans. J'espère que vous aurez l'occasion de le découvrir vous aussi et, s’il ne reste pas longtemps à l'affiche, je vous fais confiance pour le voir sur un autre support ;-) |
Première : ¤ ¤ |
Studio / Ciné Live :
??? |
.O. Empruntant son titre à un morceau de 2Pac (The hate U give little infants fucks everyone, formant l’acronyme thug life), The hate U givechoisit la voie de la pédagogie et du bon sens pour canaliser la colère née du racisme. .O. |
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